Association de Sauvegarde du

CHATEAU DE GAVRAY

LA PERIODE DES DUCS DE NOMANDIE

Nota : La partie dédiée à l’histoire du château (onglet "Historique") comprend de très larges extraits du mémoire « Le château de GavrayHistoire et archéologie » de Mesdames Jocelyne et Jacqueline LEPARMENTIER – B.N.F.

Introduction

Ni les textes ni l’archéologie ne permettent de dire avec précision à quelle date et par qui fut fondé le premier château de Gavray.

 

Louis Ier


le Pieux
ou
le Débonnaire
 roi d’Aquitaine 781
   empereur d’Occident 814
roi des Francs 814
 
Louis Ier par Jean-Joseph Dassy commandé par Louis-Philippe pour le musée historique de Versailles en 1837 Miniature contemporaine de l'école de Fulda datant de 826 représentant Louis le Pieux. Liber de laudibus Sanctae Crucis, par Raban Maur. Codex Vaticanus Reginensis latinus 124.

La première mention de Gavray dans un texte date, semble-t-il, de 832. Il s’agit d’une charte de Louis Ier dit le Pieux ou le Débonnaire, dans laquelle il confirme à l’abbaye de Cerisy :

« Gabaregium in Bagasino cum omni integritate et appendiciis suis, de quibus quaedam conjacent in pago Constantino ad capiendum crassum piscem ». (1)

Ce texte, unique en son genre puisque la seconde mention connue de Gavray date de 1042, est extrêmement précieux mais pose problème puisqu’il situe Gavray dans le diocèse de Bayeux. Gavray a-t-il pu appartenir à ce diocèse ?

La forme Gabaregium est la seule occurrence connue du suffixe « regium » dans le nom de Gavray. Les recherches toponymiques s’accordent à voir, dans ce nom, un thème prélatin « vabr/wabr » qui aurait un sens forestier, auquel s’ajoute le suffixe « etum ». (2)Les formes relevées par François de Beaurepaire sont les suivantes : Wavreti 1042, Guavreio 1166, Wavray 1169, Gavretio, Wavreio 1198, Gavreio 1213.

L’hésitation entre le « g » et le « w » à l’initiale ne doit pas surprendre dans cette région de frontière linguistique (la ligne « Joret » passe sur le territoire de Gavray). C’est la version de type francien qui a fini par l’emporter.

Par ailleurs, les « pagi » avaient parfois des découpages inattendus comme le souligne M. Le Prevost. (3) A l’ouest, il serait naturel de penser que la Vire aurait servi de limite entre le Bessin et le Cotentin, cependant Saint Lô, situé sur la rive droite, a toujours appartenu au Cotentin ainsi qu’à l’évêché de Coutances. Le Bessin, de son côté, s’avançait sur la rive gauche jusqu’à Gavrai qui en formait l’extrême frontière. Il précise plus loin que l’on ne doit pas s’étonner des perturbations qui ont pu arriver dans la circonscription du Cotentin vers le sud-est, conséquence des suites de son occupation par les Bretons au IXème siècle, occupation qui parait s’être étendue jusqu’à Bayeux.

Enfin, une donation de Henri II, faite à Falaise mais non datée, pourrait confirmer un lien entre Gavray et Bayeux. Par cette donation, les églises de Gavray, Mesnil-Amand et Ver sont données en aumône et prébende à la cathédrale de Bayeux avec chapelles, dîmes, terres, cens d’hommes et autres dépendances qui avaient autrefois constitué une prébende. (4) Un lien déjà ancien parait unir Gavray à Bayeux. Pour conclure, revenons au texte de la charte pour souligner la précision apportée aux dépendances : « de quibus quaedum conjacent in pago Constantino » ce qui indique apparemment la proximité du « pagus ».

L’histoire de Gavray est totalement liée à l’histoire politique de la Normandie. Il n’y a jamais eu ici de château féodal appartenant à une famille : pas de seigneur de Gavray, pas de fief, mais un vicomte, un châtelain ou un capitaine, c’est-à-dire un représentant de l’autorité centrale, sous les ordres du duc de Normandie, du roi de France, du roi de Navarre ou du roi d’Angleterre.

 

Guillaume de Normandie


duc de Normandie 1035
 roi d’Angleterre 1066

 
    Falaise : Statue de Guillaume sculptée par louis Rochet (1818-1873).

On peut penser qu’il existait un château ducal dès la moitié du XIème siècle, dans la jeunesse de Guillaume, duc de Normandie. En effet, la première mention de Gavray, à l’époque ducale, date de 1042. Dans une charte de Guillaume :

« Ego Guillelmus……..abbatiam Cerasii….. augere studens….. donavi deciman omnium denariorum vicecomitatusConstantini et decimam vicecomitatus Constanciarum et deciman vicecomitatus Wareti…… » (5),

il donne à l’abbaye de Cerisy la dîme des deniers de la vicomté du Cotentin, et de celle de Coutances et de Gavray notamment.

L’origine des institutions ducales n’est guère facile à appréhender en raison de la rareté des textes jusqu’en 1035. Le seul fait certain, en ce qui concerne l’administration du Xème et au début du XIème siècle, c’est que l’ancienne division de la Gaule franque, « le pagus », a survécu intacte en Normandie alors qu’elle s’effrite partout ailleurs.  Sous Richard II, les pagi subsistent mais le duc  place à leur tête soit un comte, soit un vicomte.
 
Le vicecomitatus de Gavray n’a jamais été le siège d’un pagus, constituant ainsi l’une des deux exceptions. Il est difficile d’imaginer une vicomté sortie du néant, il faut donc admettre, malgré l’absence de preuves matérielles, que la bourgade de Gavray avait déjà quelque importance dans la jeunesse de Guillaume.

Le pouvoir des vicomtes s’exercait dans différents domaines :

- financier : perception des revenus ducaux,

- judiciaire : une curia regis existe à Gavray en 1159,

- militaire………

Ce dernier aspect est la principale fonction des vicomtes au XIème siècle, ils sont avant tout préposés à la garde des châteaux ducaux. (6)
De ce fait, il est légitime de se demander si un château n’existait pas dès cette époque, bien qu’il n’en soit implicitement question qu’en 1091.

Les recherches archéologiques menées sur le site du château n’ont pas permis de mettre au jour des constructions aussi anciennes, bien qu’il ait été retrouvé une couche d’occupation du XIème siècle. Cette couche reposait sur le rocher, sous les fondations de l’actuel donjon et sous celles de la tour ronde qui l’avait précédée sur le site. Elle contenait, en autres objets, deux boucles de ceinture, deux bagues (dont l’une finement ouvragée), un jeton de tric-trac en os et deux monnaies identifiées par J. Pillet-Lemière.

Cette couche peut donc remonter à la moitié du XIème siècle et les objets découverts laissent envisager une occupation aristocratique ou militaire.

Objets trouvés dans la couche d'occupation du XIe siècle et indiquant une occupation aristocratique ou militaire.
Bague Jeton de tric-trac en os Un dé à jouer en os

L’une, de ces monnaies est un denier de Conan II de Bretagne (mort en 1066). C’est une des rares monnaies bretonnes de cette époque mises à jour en Normandie. Elle est bien conservée et paraît avoir très peu circulé.

L’autre, est un des tout premiers deniers du Mans ayant peu circulé mais endommagé par le feu. Cette monnaie a joué le rôle de monnaie courante dans l’Avranchin dès le milieu du XIème siècle.

Une monnaie de Conan II, duc de Bretagne.
Emise vers 1070, elle a été trouvée dans la couche d'occupation.
Conan II est représenté à deux reprises sur la tapisserie de Bayeux : quand il s'enfuit de la ville de Dol, et, ici, quand il remet à Guillaume les clefs de la ville de Dinan.

Gavray se situe à la limite de l’Avranchin (7) et paraît avoir eu des relations suivies avec cette région.

 

Henri Ier Beau Clerc


roi d’Angleterre en 1100
duc de Normandie en 1106

 

Sur son lit de mort en 1087, Guillaume le Conquérant  donne à :

- son ainé rebelle, Robert Courtheuse, le duché de Normandie,

- son cadet, Guillaume le Roux, le royaume d’Angleterre,

- son benjamin, Henri Beau Clerc, une somme d’argent.

En conflit avec ses deux frères Henri revendique des terres et finit par se faire remettre le comté du Cotentin qu’il s’empresse de fortifier pour tenir tête à ses frères.        

 

Ordéric Vital raconte cet épisode et explique qu’à cause de ces dissensions, Henri doit constamment fortifier ses places fortes : Avranches, Cherbourg, Coutances, Saint-James et Gavray, nouvelle apparition dans le tableau des fortifications de l’ouest du duché. (8)
Gavray est fortifiée en 1091.

 

Robert Courtheuse

 

Bataille de Tinchebray

En septembre 1096, son frère, Robert Courtheuse, alors duc de Normandie part pour la première croisade avec son oncle Eudes, évêque de Bayeux et avec grand foison de chevaliers, barons et autres gens de Normandie : le sire d’Estouville, les Paisnel, le sire d’Hambye, Philippe et Henri de Saint Denis le Gast, Jean de Brécey, Guillaume de Percy et bien d’autres. Il revient en 1100 auréolé de gloire mais, trop tard pour empêcher son frère Henri de s’emparer de la couronne d’Angleterre. Les tensions renaissent et le 28 septembre 1106 à Tinchebray, Henri lui inflige une défaite décisive et se proclame duc de Normandie.

Il réorganise totalement la défense du duché et renforce d’une tour ou d’un donjon nombre de ses châteaux et fait abattre 1400 châteaux à meurtrières en Angleterre et tous les châteaux de Normandie nouvellement construits à l’exception de ceux pouvant servir à la défense du pays.

Quelle forme avait la forteresse de Gavray au XIème siècle ?

L’archéologie n’ayant rien révélé, rien ne peut être affirmer, seule une comparaison avec d’autres châteaux ducaux du XIème siècle peut permettre de l’imaginer. (9) Falaise, Arques, Fécamp, Exmes, Caen, Bonneville-sur-Touques sont des châteaux contemporains et les quatre derniers ont fait l’objet d’études archéologiques. Il semblerait que le type le plus répandu soit celui d’une grande enceinte sans donjon, épousant les formes du relief (d’autant plus probable ici puisqu’il s’agit d’un site éperon). Les bâtiments y sont en général dispersés et la défense linéaire.
D’après M. de Boüard (10) la porte est le point le mieux défendu et abrite généralement le meilleur de la garnison. Elle est toujours placée dans le fragment le plus vulnérable de l’enceinte, tandis que le rempart, d’une robustesse souvent médiocre, est situé à l’aplomb d’un escarpement naturel.

A Gavray, vu les pentes abruptes de l’éperon on peut supposer que c’est l’isthme d’accès qui devait recevoir les plus importantes défenses. Quant à la muraille d’enceinte, vu la configuration du rocher, on peut supposer que son implantation n’était guère différente de celle que nous connaissons qui se situe partout à la rupture de pente de la colline.

En 1123, Henri renforce Gavray.

Dans une chronique de Robert de Torigni, Gavray figure dans une liste de châteaux de la manière suivante :

« Sic etiam fecit castellum Gisorz, Falesiam, Argentomagum, Oximum, Danfrontem, Ambreras, castellum de Vira, Wavrei, turrem Vernonis similiter fecit. (11)

Doit-on en conclure que Gavray se trouve doté d’un donjon ou bien tout simplement que sa défense est renforcée ? Le texte manque de précision. La fouille a montré que le donjon quadrangulaire datait de l’occupation anglaise et qu’il avait été précédé d’une tour ronde détruite lors du siège de 1378. Cette tour n’a pu être datée, mais la date de 1123 parait bien précoce pour imaginer qu’elle puisse être le donjon de Henri Ier.

Parallèlement, Henri fait vérifier les rôles des bannerets, évêques et chevaliers, redevables du service militaire dans les châteaux de son domaine. Pour Gavray, parmi les habitants astreints à cette obligation figuraient : Roger de Montaigu, Raoul de Ver, le sire de Thienville, seigneur de Mesnil-Garnier, Guillaume de Rollos, seigneur de la Bloutière. Les hommes de la baronnie de Saint Pair devaient, eux, faire le guet au château.

Parmi les redevances dues au XIIème siècle, on relève dans les rôles du temps que :

« Guillaume de Rollos était inscrit pour le service d’un chevalier, la livraison d’une livre de poivre et la somme de sept livres pour l’aide de l’ost,
Gilberte de Sartilly avait versé 10 sols et 8 deniers pour piège de Richard d’Argences,
Richard Cœur de Lion percevait le revenu des droits de place recueillis pour trois foires à Gavray,
des prestations en nature et des services de toutes sortes étaient acquittés par les vassaux,
les tenanciers étaient tenus au transport des grains, du vin et du bois, dans des chars à quatre roues parfois attelés de vingt bœufs,
des corvées pour l’approvisionnement en viande, poissons, épices ou pour le nettoyage des pièces d’habitation et des étables, le curage des fossés, l’entretien des moulins, des biefs, des chaussées.
Des routes étaient dues pour le « vinage », le « poudrage » (droit au menu bois), la mouture des blés aux trois moulins banaux du roi, la vaine pâture dans les secondes herbes.
etc…………………………………….. »

 

Henri II Plantagenêt


duc de Normandie 1151
 roi d’Angleterre 1154

 

A la mort de Henri Ier (1135), la guerre de succession fait rage en Normandie entre les partisans de Etienne de Blois et Geoffroy Plantagenêt. Ce dernier, défendant les intérêts de sa femme, Mathilde l’Emperesse, fille d’Henri Ier, conquiert la Normandie château après château. Selon J. Yver (12) des dizaines sont mentionnés dans les chroniques de l’époque, Gavray n’est jamais cité, sans doute parce que sa position n’en faisait pas un point-clef de la conquête. Il faut attendre Henri II pour retrouver trace de Gavray dans l’histoire.

En 1159, par un acte de Robert de Torigni (13), on sait qu’une « curia regis » se tient à Gavray et règle un litige entre religieux. L’acte détaille l’objet du litige, présente les parties concernées, mais n’apporte aucune précision sur le débat et le fonctionnement de cette cour du roi.

En 1166, par un acte fait à Fougères entre Henri II et les barons de Saint-Pair, ceux-ci devront chaque année à la Saint-Michel verser au connétable du château de Gavray : « 20 sous angevins ou roumois ». (14) (15) On peut supposer une certaine contestation des barons puisqu’en échange de cette somme, les dits barons sont libérés de certaines obligations (non précisées dans le texte) dues au château de Gavray : « quietam…. operationem quam facere solebant ad turrim meam de Gavreio ».

De plus, ils se voient libérés du paiement de certaines charges aux collecteurs d’impôts, c’est l’abbé lui-même qui se chargera de transmettre la somme totale au connétable du château. (16) A quelles obligations étaient soumis les barons de Saint-Pair, rien ne permet de le dire.
Enfin, cet acte soulève une autre interrogation. En effet, J. Delisle introduit le texte latin de la manière suivante :
« accord conclu entre le roi Henri II et l’abbé Robert au sujet des travaux à faire au donjon de Gavray ». Bien sûr, on peut penser que cet argent va servir à financer des travaux, mais cela n’est pas dit dans le texte et il est impossible de déduire de cet acte que le donjon aurait été reconstruit à cette époque.

L’Etat des fiefs de 1172 (17), nous apprend l’organisation du service au château. Roger de Montaigu (sieur de Montaigu-les-Bois), Raoul de Thieuville (seigneur du Mesnil-Garnier et du Mesnil-Hue),Raoul de Ver, Richard de Rollos (sieur de la Bloutière), en particulier, y doivent le service militaire. Les tenants des mêmes fiefs devront toujours le même service sous Philippe-Auguste, et encore en 1327.

 

Jean sans Terre


comte de Mortain 1189
roi d’Angleterre 1199
duc de Normandie 1199

 

 

A partir de 1195, les « Magni Rotuli » fournissent un foisonnement de petites indications, notamment, sur le château. Les comptes de 1198 font état de dévastations subies par la région de Gavray du fait de la guerre menée par Jean-Sans-Terre, alors comte de Mortain contre l’autorité de Richard-Cœur-de-Lion. Des moulins et des terres sont dévastés, trois foires n’ont pas été tenues, la ville de Gavray a subi des dévastations et au château, on doit réparer les maisons : « In reparandis domibus castri de Waurei… ». (18)

Ces quelques faits permettent de voir l’état dans lequel ces luttes fratricides avaient laissé la région et expliquent peut-être le peu de résistance opposée quelques années plus tard aux troupes de Philippe-Auguste.

En 1203, Jean sent la nécessité de fortifier ses places, face à la menace du roi de France Philippe-Auguste qui s’apprête à conquérir la Normandie.
Des modifications importantes sont alors apportées au château pour le mettre en état de défense.
On construit :

- une barbacane,

- une aula (vaste salle destinée aux fonctions officielles),

- une camera (logis où peut résider le souverain),

- une garde-robe,

- deux greniers,

- deux portes,

- huit nouveaux créneaux,

et, le pont est réparé,

 

le tout, pour la somme considérable de 263 lib. 10 sol 8 deniers. (19)

La barbacane, en vue aérienne
La barbacane vue du château.

Les travaux furent payés par « des plaids de l’épée » » de la baillie d’Avranches estimés à cinquante livres.
En 1199, Robert de Trégost est nommé capitaine du château. Il reste de cette époque un relevé des dépenses de ses tenanciers établi par Pierre de Praères :

« … avons versé, par ordre du roi, par jour pour chacun la solde de : 
3 chevaliers à raison de 6 sols,
5 écuyers à raison de 2 sols 6 deniers,
20 sergents d’armes à raison de 12 deniers,
En outre, il a été dépensé 263 livres 10 sols et 8 deniers pour :
la construction d’une barbacane, d’une salle, d’un vestibule (ou voûte), d’une garde robe avec deux greniers, deux portes, et huit créneaux,
la restauration  du pont-levis,
et, diverses réparations notamment aux moulins du roi à Gavray pour 14 livres, 13 sols et 8 deniers ».

Ces hommes ont séjourné à Gavray de la Saint-Hilaire (14 janvier) à la Saint-Michel (29 septembre) 1203.
Quelques mois plus tard, Philippe-Auguste prenait possession de la Normandie.
Robert de Trégost, capitaine du château depuis 1199, ne voulut pas se séparer de son maître Jean-Sans-Terre lorsque la fortune l’abandonna. Il quitta la Normandie, renonçant à son château de Trégotz baigné par la Vire.


Notes et références :
1 - Recueil des historiens de France, t.VI, p.580
2 - F. de Beaurepaire : « Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche », éd. Picard, Paris 1986, p.121
Dauzat et Rostaing : « Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France », éd. Larousse, Paris 1963
A.Vincent : « Toponomie de la France », Bruxelles 1937, p. 104,105
3 - M. Le Prévost : « Anciennes divisions territoriales de la Normandie », » Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie », n°11, Paris 1840, p.35 et 39
4 - G.Renault : « Annuaire du département de la Manche », Saint-Lô, 1854, p.77
5 - M. Fauroux : « Recueil des actes des ducs de Normandie (de 911 à 1066) »,Caen 1961, p.254 et 255 (acte n°99)
6 - D.C. Douglas : « William the Conqueror : the norman impact upon England », Londres 1964 p.140,141 : « Probably the most important responsabilities of the norman « vicomtes » were military…. More specifically was the norman « vicomte » from his first appearfance the normal custodian of a ducal castle ».
7 - L. Musset : « Réflexions sur les moyens de paiement en Normandie aux XIème et XIIème siècle », » Aspects de la société et de l’économie dans la Normandie médiévale », » Cahiers des annales de Normandie », n°22, Caen 1988 p.83
8 - Ordéric Vital : « Histoire de Normandie », éditée par Marjorie Chibnall, t.IV, Oxford 1973, p.220 : pour l’année 1091 « Eodem tempore Constantinienses Henricus Clito strenue regebat, rigidusque contra fratres suos persistebat. Nam contra ducem inimicicias agitabat…….His itaque pro causis oppida sua constanter firmabat…… Abrincas et Caesaris burgum et Constantiam atque Guabreium, aliasque munitiones possidebat ».
9 - A. Renoux : « Châteaux et résidences ….», p. 113 sq.
M. Daliphard : L’architecture militaire en Normandie à l’époque ducale, Les siècles romans en Basse-Normandie, Art de Basse-Normandie n°92, Caen 1985, p.50,51
10 - M. de Boüard : « Manuel d’archéologie médiévale, de la fouille à l’histoire », Sedes, Paris 1975, p.113
11 - Robert de Torigni, abbé du Mont Saint-Michel, « Chronique : Société de l’histoire de Normandie, Rouen 1872, I p.165 : « circa turrem Rothomagi…..murum altum et latum cum propugnaculis aedificat…. Turrem nichilomonus excelsam fecit in castello Cadomensi, et murum ipsius castelle…. In altum crevit…..Item castellum quod vocatur Archas turre et moenibus mirabiliter firmavit ».
12 - J. Yver : « Chateaux-forts… » p.102
13 - R. de Torigni : Chronique ….., t.II, p.259 : « in curia regis, apud Warreium ».
14 - ibidem, t.II p.285 : « ….abbas et barones de honore Sancti Paterni daturi sunt singulis annis ad festum sancti Michaelis conestabulario ejusdem castelli XX solidos Andegavensium vel Romesinorum si cucurrerint ».
15 - L. Musset : « Reflexions ….. » p.85 et 86.
16 - R. de Torigni : ibidem « Nec liceat gravennariorum vel bedellorum propter predictos XX solidos intrare terram abbatis, sed mittet abbas per ministrum suum conestabulario illius castelli XX solisos…… »
17- cf « Etat des fiefs de 1172, in libro rubeo scaccarii normannia » publié par de Houard, Paris 1776, t.I, p.246
18 - « Magni rotuli scaccarii normanniae sub regibus angliae », Mem., Soc., Ant., Norm., t. XVI p.2
19 - cf. ref. note 32 p.86 : « Pro una barbacana de novo facienda et 1 aula et 1 camera et despensa garderoba et 2 graneriis et 2 portis et 8 breteschis de novo faciendis. Et pro ponte reparando et pro castello hord….operationibus ejusdem castri…… ».

 

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