Association de Sauvegarde du

CHATEAU DE GAVRAY

La reconquête de la Normandie 1437 - 1450

 

1440 – Les habitants de Louviers, Verneuil, Harcourt et Pont-de-l’Arche chassent les Anglais.
1443 – Charles VII envoie son fils aîné, le dauphin Louis, futur Louis XI, reprendre Dieppe et sa forteresse à Lord Talbot.
1444 – Le 28 mai, une trêve générale de cinq ans est signée à Tours.
1448 – Le 16 mars, Le Mans se rend aux troupes françaises commandées par Martial de Paris, dit Martial d’Auvergne. Après cette prise, les troupes bretonnes se rassemblent à Rennes sous les ordres d’André de Monfort-Laval, dit André de Lohéac.
Début septembre, ces troupes quittent Dol de Bretagne et s’avancent vers le Mont Saint Michel dont la prise échoue.  Mortain est conquise.
1449 – Le 23 mars, alors qu’une nouvelle trêve est signée entre la France et l’Angleterre, un aventurier à la solde des Anglais, Surienne dit l’Aragonais, s’empare de la ville bretonne de Fougères. Cette action fait basculer la Bretagne dans le camp français. Le duc de Bretagne, François Ier, signe avec le roi de France, Charles VII, une alliance qui ouvre une campagne en Normandie.
Le connétable, Arthur de Richemont, a convaincu le duc de Bretagne à entrer en Normandie, ils prennent Coutances, Saint Lo qui se rend en deux jours, puis Carentan, les Ponts-d’Ouve, la bastille de Beusiville, la Haye-du-Puits, Bricquebec, le Hommet, Lausué se rendent sans résistance.
Arthur de Richemont met le siège devant Gavray, l’une des places les mieux défendues du Cotentin qui est prise.
Le 12 octobre, seules les places d’Avranches, Bayeux, Caen, Cherbourg et Saint Sauveur le Vicomte sont encore tenues par les Anglais dans le Cotentin.   
Le 29 octobre, Rouen tombe à son tour.  

  Portrait d’Arthur de Richemont
 

1450 – Le 15 mars, profitant du retour hivernal des Bretons en Bretagne, une nouvelle armée Anglaise commandée par sir Thomas Kyriel, duc de Suffolk, débarque à Cherbourg et doit rejoindre les 2 000 hommes de la garnison de Caen.
Le 20 mars, Valognes, tenue par les Français,  sur leur trajet est assiégée  avec le renfort d’autres garnisons. Informé, Charles VII organise une armée de 3 000 hommes menée par Jean II de Bourbon, comte de Clermont, qui est rejointe par celle commandée par Arthur de Richemont.
Le 12 avril, cette armée arrive devant Carentan où elle apprend la reddition de Valognes deux jours plus tôt.
Le 13 avril, Arthur de Richemont arrive à Coutances, interprète mal un message de Jean de Bourbon et se dirige vers Saint Lo.
Sir Thomas Kyriel, qui a pris le risque de trouver un gué dans les marécages de la baie du Grand Vey parvient au village de Formigny.
Le 15 avril, alors qu’il s’apprête à le quitter pour Bayeux, il est rejoint par l’armée de Charles de Bourbon qui lui livre bataille. L’arrivée de celle d‘Arthur de Richemont donne le coup décisif, les Anglais sont vaincus.
En juillet, Caen remet les clés de la cité à Charles de Bourbon.
Le 12 août, la dernière place anglaise en Normandie, Cherbourg, tombe.

La guerre de Cent Ans s’achève en Normandie, elle durera encore trois ans dans le sud ouest de la France, jusqu’au départ définitif des Anglais. Arthur de Richemont est nommé par Charles VII, gouverneur de la Normandie.

Gravure de la bataille de Formigny  

Selon Jean Favier, la Guerre de Cent Ans, ce n’est pas un siècle de guerre qui débute au temps d’Edouard III, roi d’Angleterre et de son fils aîné le Prince Noir, mais le troisième et dernier siècle d’une guerre commencée au temps des premières croisades et d’une princesse qui s’appelait Aliénor, duchesse d’Aquitaine. Belle, intelligente et volontaire, son mariage avec Louis VII en fait une reine de France. Capable de séduction, après quelques infidélités, elle tombe dans les bras du jeune et élégant Henri Plantagenêt, comte d’Anjou et du Maine et duc de Normandie, avec lequel elle se remarie le 18 mai 1152. Deux ans plus tard, Henri devient roi d’Angleterre et un redoutable vassal du roi de France en possédant la couronne Anglaise, la Normandie, l’Anjou, le Maine et l’Aquitaine à la suite de son mariage avec Aliénor.

 
  Gisant d’Aliénor d’Aquitaine

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