Association de Sauvegarde duCHATEAU DE GAVRAY |
INTRODUCTION |
Nota : Ce menu dédié aux vestiges du château comprend de très larges extraits du mémoire « Le château de Gavray - Histoire et Archéologie » de Mesdames Jocelyne et Jacqueline Leparmentier - B.N.F. et du rapport de fouille de 1989 rédigé sous la responsabilité de Madame Jocelyne Leparmentier. |
Sommaire |
1 – Note sur la géologie et la géomorphologie du site (Extrait du rapport de Messieurs Ozouf et Coutard, géologues CNRS) |
1 - Note sur la géologie et la géomorphologie du site(Extrait du rapport de Messieurs Ozouf et Coutard, géologues au centre de géomorphologie du CNRS). |
« Le site du château est formé par un éperon étroit compris entre la Vallée de la Sienne et celle de son affluent, la Bérence. L’érosion différentielle ayant mis en évidence le rebord nord du synclinal hercynien dit de la « Zone Bocaine » par rapport aux roches plus tendres du Précambrien (Briovérien b2b et b3), le site du château domine la Sienne par un grand versant pentu haut d’environ 55m. |
Plan de Monsieur BRODBECK, Ingénieur du service vicinal de Gavray paru dans "Le château de Gavray et la châtellenie de gavray" de Fernand VATIN - 1937 - Imprimerie Barbaroux. |
2 – Présentation du site |
Peu de vestiges subsistent à la surface du sol, le château ayant servi de carrière vraisemblablement dès le XVIIème siècle. Toutes les pierres taillées ont disparu et les pans de murs subsistants sont presque tous dépourvus de parement. |
La forme générale de l’enceinte est très allongée :- 150 m d’est en ouest,- 50 m seulement du nord au sud à l’endroit le plus large suivant en cela la forme de l’éperon rocheux sur lequel elle s’appuie.Deux portions de rempart d’une trentaine de mètres, qui avaient en partie gardé leur parement ont été dégagées :- l’une, au nord, surplombant le pont de la Sienne, est composée de gros blocs, mal alignés,- l’autre, au sud, à l’arrière du donjon, à un appareil plus soigné.Il n’a pas été possible d’observer ailleurs le mode construction des remparts, mais il est bien évident que l’on a affaire à plusieurs campagnes de construction.A l’intérieur de l’enceinte se délimitent deux zones très différentes :- l’une, présentant une forte déclivité (20% environ), s’étend de la brèche marquant actuellement l’entrée au sommet de la colline. Les dénivellations observées dans cette zone laissent à penser qu’il y avait là un premier réduit défensif.- l’autre, qui occupe le sommet de la colline est une vaste plate-forme représentant les 9/10èmes de la surface avec moins de 3% de pente. Deux ensembles de bâtiments s’y dessinent :- l’un, autour du donjon,- l’autre, à l’extrémité est de l’enceinte (logis).D’une manière générale, on peut supposer qu’il subsiste sur le site de nombreux autres vestiges, que des fouilles révèleraient. |
3 - L’état des lieux |
En 1980, le château de Gavray était en train de sombrer dans l’oubli le plus total. Certes on connaissait son existence et les grands traits de son histoire, mais on finissait par en oublier le chemin, tant ce lieu était devenu impraticable.
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4 - La recherche archéologique et les fouilles |
L’étude archéologique présentait de l’intérêt pour diverses raisons :- le château de Gavray était important au Moyen Age.- les châteaux normands n’ont que rarement fait l’objet d’une étude exhaustive, à ce titre elle constituait une contribution importante à l’histoire des fortifications militaires, à l’étude de leur évolution et de leur fonction.- les sites médiévaux et modernes fouillés dans la Manche sont très peu nombreux. Cette recherche pouvait permettre de mieux connaitre les échanges commerciaux et humains. A titre d’exemple, les grès mis à jour proviennent essentiellement du Domfrontais et la monnaie de Conan II, duc de Bretagne mort en 1066, est l’une des très rares monnaies bretonnes de cette période mises au jour en Normandie etc….enfin, le château a été abandonné au début du XVIIème siècle et a servi de carrière ce qui laisse le champ libre pour des recherches archéologiques |
Trois zones paraissaient présenter un intérêt particulier :- l’entrée du château, dont la forme n’est pas connue,- le massif bâtiment carré, assis au point culminant de la colline et que tout désignait comme le donjon,- un ensemble de constructions mal déterminées, à l’extrémité est de l’enceinte en contrebas du plateau central.Ailleurs, les énormes conifères paraissaient avoir ravagé le sol trop en profondeur pour laisser quelques chances à une interprétation archéologique.Le rapport de fouilles 1989 concluait, dans le chapitre « Perspectives d’avenir » de la manière suivante :
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Fouille envisagée |
Objectif |
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* Piece C : |
étude du bâtiment antérieur. |
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* A l’extérieur, au nord de C et au nord-est de F : |
traces éventuelles de ce bâtiment. |
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* Courette F : |
extérieur des latrines, évacuation. En dessous, traces éventuelles d’occupation du bâtiment antérieur. |
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Schéma de la zone du logis | * Bâtiments A et B : |
fonction, datation, occupation antérieure. |
Ensuite, il conviendrait d’élargir la zone fouillée au sud des bâtiments A et B afin d’étudier le mur sud de ce bâtiment et voir sa relation avec le reste de la zone : construction isolée ou élément d’un ensemble ?Aucune fouille n’a été entreprise depuis cette époque qui remonte à 25 ans. |
Appendices : |
a – L’essai de reconstitution |
Essai de reconstitution réalisé par Rhoda CRONIN-ALLANIC
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b - La description contestée de Charles François ONFROY de TRACY décédé en 1823 |
Gravure du château prise du sud, de la Lande Saint Luc. in "Le château de Gavray et la châtellenie de Gavray" de Fernand VATIN - 1937 - Imprimerie Barbaroux |
Charles-François Onfroy de Tracy, décédé en 1823, dans son ouvrage « Gavray et son château » publié en 1863 par Siméon Luce, décrivait ainsi le château : |